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Meta annonce une nouvelle vague de licenciements à hauteur de 5 % pour renforcer la performance de l’entreprise

Meta, géant des réseaux sociaux et propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, a récemment annoncé une nouvelle phase de licenciements visant environ 5 % de ses employés. Cette décision, communiquée par le PDG Mark Zuckerberg dans un mémo interne, s’inscrit dans une stratégie visant à augmenter les standards de performance au sein de l’entreprise.

Une politique de gestion de la performance plus stricte

Dans un message adressé aux employés et récupéré par plusieurs médias, notamment Bloomberg et The New York Times, Zuckerberg a déclaré&nbsp: « J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et d’éliminer plus rapidement les personnes peu performantes ». Ce changement marque une nouvelle étape significative pour Meta, qui cherche à redoubler d’efforts pour maintenir une équipe hautement productive.

Les suppressions de postes toucheront approximativement 3 600 employés sur les 72 000 que comptait l’entreprise en septembre 2024. À titre comparatif, en 2023, Meta avait déjà procédé à 10 000 licenciements tout en supprimant 5 000 propositions de postes vacants. Ces décisions semblent indiquer une approche encore plus rigoureuse vis-à-vis de la performance individuelle des membres de l’équipe.

L’impact de la réorganisation pour 2025

Mark Zuckerberg a également mentionné que les postes retirés lors de ce processus seraient remplacés par de nouvelles embauches en 2025. Le dirigeant de Meta prévoit une année particulièrement exigeante, où chaque membre de l’équipe devra prouver sa valeur ajoutée à l’organisation. Les individus impactés par ces licenciements bénéficieront toutefois de compensations généreuses, similaires à celles offertes lors des précédentes vagues de réductions d’effectifs.

Changemenets majeurs dans la modération du contenu

Ces mesures s’accompagnent de modifications cruciales dans les politiques de modération de contenu de Meta. La société prévoit de mettre fin à son programme de vérification des faits assuré par des tiers au profit du modèle « Community Notes », similaire à celui utilisé par la plateforme X. Ce système permet aux utilisateurs eux-mêmes de contextualiser les publications. En parallèle, la société a manifesté sa volonté de revenir à des racines plus axées sur la libre expression, simplifiant ainsi les politiques existantes et réduisant les erreurs de modération.

Néanmoins, ces choix ne sont pas sans susciter de vives réactions. Certaines voix critiquent particulièrement la fin des programmes de diversité, équité et inclusion (DEI), annoncée récemment. Lors d’une interview avec Joe Rogan, Zuckerberg a expliqué cette initiative controversée en soulignant l’importance qu’il accorde désormais à une « énergie masculine » plus prononcée dans l’entreprise.

Contexte politique et culturel influençant ces stratégies

Il est important de noter que ces réajustements et cette nouvelle direction interviennent dans un contexte politique particulier. Avec la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, certaines priorités culturelles et économiques semblent infléchir les décisions stratégiques de grandes entreprises comme Meta. La tolérance accrue envers certains types de discours, y compris ceux historiquement considérés comme offensants ou haineux, fait partie des changements les plus notables pour la prochaine période.

Le recentrage sur des actions moins centralisées en matière de modération de contenu pourrait refléter une réponse directe à ce climat. En permettant davantage de liberté d’expression sous couvert de contribution communautaire, Meta espère peut-être atténuer les critiques tout en renforçant l’engagement des utilisateurs.

Certaines figures publiques et défenseurs des droits civiques expriment des inquiétudes pertinentes concernant les nouvelles guidelines de contenu de Meta. La suppression marginale des efforts en matière de fact-checking externalisé et des initiatives DEI laisse sceptiques ceux qui envisagent ces programmes comme essentiels pour une représentation équilibrée et une responsabilité sociale accrue dans l’écosystème digital.

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