À l’occasion de la réunion organisée par l’American Physical Society (APS) du 3 au 8 mars, Intel a présenté une partie de ses recherches et avancées en matière d’informatique quantique. En outre, le groupe a dévoilé la version 1.1 d’Intel Quantum SDK, une mise à jour de son kit de développement logiciel.
Avant d’atteindre le qubit parfait, Intel veut généraliser l’usage de l’informatique quantique
En un an, la firme de Pat Gelsinger a redoublé d’efforts pour améliorer sa solution visant à proposer aux développeurs, un environnement de travail quantique qu’ils peuvent personnaliser à leur guise. La grande nouveauté de la version 1.1 d’Intel Quantum SDK réside dans l’intégration d’un compilateur front end open source, permettant aux développeurs de traduire leur code en un langage compréhensible par la machine quantique.
En parallèle, ils auront accès à plus d’outils de programmation. La solution comprendra un nouveau code quantique, le FLEQ, permettant de concevoir des algorithmes quantiques divers et variés. Aussi, les utilisateurs de Quantum SDK auront accès à plus de paramètres pour personnaliser leur ordinateur virtuel NISQ, le type de machine quantique le plus fréquent à l’heure actuelle. Les ordinateurs NISQ sont « bruités », ce qui veut dire que leurs qubits, l’unité élémentaire de l’informatique quantique utilisée pour le transport de l’information, sont imparfaits.
Si Intel consacre une partie de son temps de recherche à atténuer ce bruit, la société a décidé, en attendant, d’adopter une autre stratégie avec Quantum SDK 1.1. Les développeurs pourront tester et sonder la robustesse de leur algorithme en fonction du bruit des machines qu’ils simulent. Ils auront la possibilité de modéliser leur NISQ à leur guise, avec plus ou moins de bruit, en fonction de leurs besoins.
L’an dernier, en dévoilant Intel Quantum SDK, le groupe n’avait pas caché ses ambitions de devenir l’un des pionniers de la démocratisation de l’informatique quantique. Avec cette mise à jour, l’entreprise fait un pas de plus vers cette direction. « Les fonctionnalités ajoutées dans la version 1.1 poursuivent les efforts d’Intel visant à rendre l’informatique quantique intuitive et accessible à davantage de développeurs, » conclut Anne Matsuura, directrice des applications et de l’architecture quantiques chez Intel Labs.
Siècle Digital